Frontières: l'entrée en vigueur d'une nouvelle mesure de contrôle soulève des inquiétudes
Photo obligatoire et reconnaissance faciale à la frontière américaine : voici ce que les voyageurs du Québec doivent retenir.
Depuis vendredi, les non-citoyens qui entrent ou sortent des États-Unis, notamment par voie terrestre, se font photographier. Les Canadiens sont inclus, même pour une escapade rapide.
L'image captée est comparée à celle de votre passeport ou à un dossier existant. L'objectif est de confirmer l'identité en quelques secondes, sans paperasse supplémentaire.
La règle s'applique autant à l'entrée qu'à la sortie, que ce soit par la route, par avion ou par bateau. Les exemptions d'âge qui existaient parfois ont également été retirées.
Le département américain de la Sécurité intérieure dit vouloir mieux détecter la fraude et les séjours prolongés.
Techniquement, le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis s'appuie sur le Traveler Verification Service, une plateforme infonuagique de comparaison biométrique. Une caméra capte le visage, puis le système fait la correspondance avec vos documents de voyage.
Photo obligatoire et reconnaissance faciale, le nouveau passage obligé à la frontière américaine
Là où ça accroche, c'est la conservation des données, surtout pour les non-citoyens. Certains documents et reportages évoquent une conservation pouvant aller jusqu'à 75 ans.
L'écart de durée de conservation demeure le point le plus sensible pour les voyageurs canadiens.
La reconnaissance faciale n'est pas infaillible, et des groupes de droits civils dénoncent des risques d'erreurs. Lorsque le système hésite, l'agent passe au mode manuel et l'entrevue peut s'allonger.
Dans certains cas, les douaniers peuvent aussi demander d'autres biométries, comme les empreintes digitales. Le message à retenir : un refus peut compliquer l'admission et rallonger l'inspection.
Le déploiement se fait graduellement selon les points d'entrée, surtout aux postes terrestres. L'expérience peut donc varier entre Lacolle, Stanstead ou les ponts du Niagara.
Pour ceux qui partent en fin de semaine, prévoyez du temps supplémentaire, surtout aux heures de pointe. La photo se prend vite, mais une vérification secondaire ralentit la file.
Sur place, gardez vos documents à portée de main, puis regardez la caméra lorsqu'on vous le demande.
Un visage dégagé, sans tuque ni lunettes fumées, facilite la capture du premier coup. Ça ne garantit rien, mais ça évite des allers-retours inutiles au comptoir.
Au final, la mesure s'inscrit dans une stratégie plus large de suivi des entrées et sorties. Pour les voyageurs du Québec, mieux vaut connaître la procédure avant de partir.
Source : Radio-Canada
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