Une brasserie populaire lance un appel à l'aide à sa fidèle clientèle

Dans un message très direct publié sur ses réseaux sociaux, le propriétaire Martin Guimond admet que la situation financière du pub est maintenant critique.

Il rappelle que le Quartier Latin est beaucoup moins achalandé depuis quelques années, coincé entre la pandémie, les travaux interminables et les nouvelles habitudes de sortie des Montréalais.

À cela s'ajoutent la hausse des coûts, les loyers toujours élevés et même la récente grève de la STM, qui a réduit l'accès en transport collectif au centre-ville.

Son message est simple, presque désarmant : il demande aux gens qui aiment le Saint-Bock de revenir pour remplir la salle et passer une bonne soirée entre amis.

Il écrit que si vous voulez encore lever votre pinte dans ce pub en 2026, pour souligner le 20e anniversaire, c'est maintenant qu'il faut aller l'encourager.

Le Saint-Bock n'est pas qu'un bar parmi d'autres ; c'est une brasserie artisanale qui fait partie du décor de la rue Saint-Denis depuis 2006.

On y trouve plus de quarante lignes de bière en fût, dont plusieurs brassées sur place, et un menu de bouffe réconfortante qui met la bière au centre de l'assiette.

Son fameux arbre de dégustation permet de goûter à plusieurs créations sans se décider pour une seule pinte - une formule parfaite pour découvrir les styles maison ou initier des amis curieux.

Pour beaucoup, le Saint-Bock est aussi un salon sportif. On y regarde le hockey, le tennis ou le baseball sur plusieurs écrans géants, souvent avec des spéciaux qui rendent la soirée encore plus agréable.

Dans le Quartier Latin, chaque fermeture fait mal : ce secteur a déjà vu partir plusieurs restaurants et bars emblématiques, victimes du même cocktail de coûts élevés et de fréquentation en dents de scie.

Le message de Martin Guimond rappelle aussi que derrière une pinte bien fraîche se cachent des équipes complètes : des cuisiniers, des serveurs, des brasseurs, qui vivent directement les conséquences de ces soirs trop calmes.

Ce n'est pas la première fois qu'il parle publiquement de la fragilité du milieu. Il avait déjà confié avoir eu de la difficulté à payer son loyer pendant la pandémie.

À Montréal, plusieurs établissements ont fermé récemment après des hausses de loyer ou des ventes de bâtiments ; chaque cri du coeur ressemble à un appel avant une décision irréversible pour ces commerces de proximité.

Si vous cherchez une bonne raison de sortir bientôt, ce pub du 1749, rue Saint-Denis vous offre à la fois une pinte, une ambiance et la satisfaction de soutenir un voisin.

Dans quelques mois, on saura si l'appel aura été entendu. D'ici là, chaque visite, chaque réservation peut faire la différence entre un autre chapitre et un rideau qui tombe.

Source : Cette brasserie réputée de Montréal lance un cri du coeur à ses clients