« Concernant l'affaire Florence, où une jeune femme avec une déficience intellectuelle s'est retrouvée en prison et au "trou" faute d'avoir de l'assistance adaptée à ses besoins.
Luc Ferrandez et Nathalie Normandeau de l'émission
La Commission au
98,5 FM tentent de répondre à la question "Quelle est la place des personnes comme
Florence si ce n'est pas la prison?"
Leur réponse: LA MORGUE!
Ils sont d'avis qu'il vaudrait mieux "libérer" par l'euthanasie les personnes comme Florence.
Ferrandez nous explique en détail tout au long de ce segment son raisonnement. Il décrit comment les services de soutien ne peuvent pas fonctionner pour les personnes handicapées qui sont "hors norme" et inévitablement il faut les éliminer.
Nathalie Normandeau est d'accord:
"Et moi j'avoue là que je ne sais pas quoi répondre parce qu'il n'y a aucune ressource tant privée qu'au public.
Aucune ressource n'est adaptée pour répondre aux conditions de Florence et on s'entend des Florence. Il y a en a au Québec.
"Et on n'arrive pas à répondre parce que ça vient nous chercher, il y a les auditeurs qui ont soulevé la possibilité de l'aide médicale à mourir."
Ferrandez nous explique ses critères pour la mise à mort de ce groupe:
"[..] comme par exemple des personnes (autistes) qui ferment peu ou jamais la bouche qui bave continuellement, qui font de l'écholalie et des sons répétés.
"J'ai vu un cas semblable à celui-là dans un hôpital. La personne était attachée à son siège, c'était un homme.
Il était nu parce que souvent on enlève tout autour d'eux. On enlève les draps, les rideaux, leurs vêtements et écoute cette personne-là. Se plaignaient les sons qui sortaient de cette chambre. Là, c'était soit une plainte mélancolique d'une personne qui n'arrive pas à articuler des mots, soit une plainte rageuse sans arrêt. Et donc la personne attachée, la porte barrée et la question qui se pose. Est-ce qu'on peut en vouloir à la ressource intermédiaire de dire on ne peut plus s'occuper de cette personne?"
Ferrandez semble bien comprendre les conditions et les lacunes du système de soutien actuel. Sa conclusion est qu'il nous faut notre propre solution finale, car pour lui, c'est absolument inévitable:
"À un moment donné, on doit se poser la question. En tout cas, la première chose qu'on doit faire, c'est arrêter de penser qu'il y a une place pour ces personnes-là et que l'état devrait s'en occuper. ça, il faut arrêter ça tout de suite. Mais après ça, la discussion est ouverte."
"Moi, je pense qu'il faut lui trouver un autre nom, une forme de libération qu'il faut inventer pour ces personnes-là."
"En quoi l'état a le droit de dire non? Est-ce qu'il y aurait un comité de sage qui pourrait prendre cette réflexion, cette décision-là?" »