SONDAGES     VEDETTE     TELE

DERNIERE HEURE QC


Quand le français devient une excuse pour retirer un rabais en magasin


PUBLICATION
Eve Demers
12 décembre 2025  (10h09)
PARTAGER

Une promotion pourtant claire affichée à l'entrée d'un magasin de Québec a laissé un goût amer à des clientes, soulevant des questions sur la transparence commerciale et le respect du consommateur.

Cette histoire fait beaucoup réagir, car elle touche directement le portefeuille.
À Place Ste-Foy, une affiche rouge bien visible au Magasin Mango annonce sans détour un rabais de 30 % sur tous les chandails et manteaux. Le message semble simple, direct et sans ambiguïté pour quiconque parle français et entre magasiner en toute confiance.
Une cliente, attirée par cette offre alléchante, a choisi plusieurs chandails clairement identifiés comme faisant partie de la promotion. Une fois rendue à la caisse, la surprise est totale. Le rabais promis ne s'applique finalement pas aux articles sélectionnés.
Devant son incompréhension, on lui explique que l'affiche serait le résultat d'une mauvaise traduction.
Selon les employés, la promotion viserait uniquement les manteaux ainsi que certains vêtements en laine. Le mot « chandails » aurait donc été utilisé de façon trop large en français.

Quand une traduction floue crée de fausses attentes

Le Journal de Montréal a vérifié sur place et obtenu la même explication de la part du personnel.
Même discours au téléphone, où l'on affirme que la promotion est normalement pensée en anglais et transcrite ensuite en français. Cette justification laisse perplexe.
En droit de la consommation, une chose est pourtant claire. Même lorsqu'une affiche mentionne que des exceptions peuvent s'appliquer, celles-ci doivent être précisées de façon compréhensible.
Le consommateur ne devrait jamais découvrir une condition importante seulement au moment de payer.
L'avocate et analyste Sara-Ève Levac, d'Option consommateur, rappelle que l'information doit être claire et complète.
Une erreur de traduction ne libère pas un commerçant de son obligation d'informer correctement sa clientèle. Le client doit savoir exactement à quoi s'attendre avant de se rendre à la caisse.
La présidente de la Société Saint-Jean-Baptiste, Marie-Anne Alepin, va encore plus loin. Pour elle, utiliser le français comme prétexte est tout simplement inacceptable. Cette situation illustre une tendance préoccupante où la langue devient un bouclier plutôt qu'un outil de clarté.
Au final, ce genre d'incident mine la confiance envers les promotions en magasin. Les consommateurs ont le droit de réclamer l'application du rabais affiché ou de porter plainte à l'Office de la protection du consommateur. Une affiche doit vouloir dire exactement ce qu'elle annonce.
Cette histoire rappelle une chose essentielle. En matière de consommation, le français ne devrait jamais avoir le dos large, surtout quand il s'agit de justifier une pratique qui désavantage les clients.
SONDAGE
12 DECEMBRE   |   107 RÉPONSES
Quand le français devient une excuse pour retirer un rabais en magasin

Avez-vous déjà vécu une promotion refusée pour une raison floue?

Oui souvent1413.1 %
Oui une fois2119.6 %
Jamais7267.3 %
Liste des sondages

Kraft Contest251022JC
DERNIERE HEURE QC
COPYRIGHT @2025  ·  TOUS DROITS RÉSERVÉS.
CONDITIONS D'UTILISATION
POLITIQUE DE CONFIDENTIALITÉ
POLITIQUE RELATIVE AUX COOKIES
FLUX RSS  ·  SITEMAP  ·  ROBOTS.TXT