Un appareil présent dans bien des cuisines au Québec inquiète et ça pourrait être dangereux
Dans plusieurs foyers québécois, un appareil utilisé presque tous les jours se retrouve aujourd'hui au coeur d'un recours collectif en raison d'un risque sérieux pour la sécurité domestique.
Tel que rapporté par Noovo Info, la Cour supérieure du Québec a récemment autorisé un recours collectif visant certaines cuisinières électriques Samsung équipées de boutons frontaux.
Ces appareils, rappelés depuis plusieurs années, pourraient s'allumer accidentellement au moindre contact.
Selon les documents déposés au tribunal, les boutons seraient trop sensibles. Une simple friction, un sac d'épicerie ou même le passage d'un animal domestique pourraient suffire à activer une plaque de cuisson sans que personne ne s'en rende compte.
Le juge Martin F. Sheehan a donné le feu vert à la poursuite le 17 décembre, permettant au dossier d'aller de l'avant. Cette décision ouvre la porte à une analyse complète des risques et des responsabilités entourant ces appareils.
Cuisinières Samsung et risque d'incendie, un danger pris au sérieux
Le plaignant principal, Pascal Desmedt, affirme avoir vécu une situation inquiétante quelques mois après l'achat de sa cuisinière. Il dit être rentré chez lui pour découvrir une odeur persistante de brûlé, sans avoir utilisé l'appareil.
Il croit que la cuisinière se serait activée par inadvertance lorsqu'il a déposé ses sacs d'épicerie sur le comptoir. L'événement l'a suffisamment marqué pour modifier radicalement ses habitudes à la maison.
Depuis cet incident, Pascal Desmedt explique qu'il coupe systématiquement le disjoncteur de la cuisinière lorsqu'il quitte son domicile ou avant d'aller se coucher. Cette crainte constante illustre l'impact psychologique allégué dans le recours.
Le recours collectif avance que Samsung aurait reçu plus de 300 signalements d'activations accidentelles depuis 2013. Ces événements auraient été associés à environ 250 incendies rapportés dans différents contextes résidentiels.
Au Canada, environ 300 000 cuisinières électriques auraient fait l'objet d'un rappel par l'entremise de Santé Canada. Samsung soutient toutefois que les appareils ne seraient pas dangereux lorsqu'ils sont utilisés correctement.
L'entreprise affirme avoir proposé des solutions, notamment des dispositifs permettant de bloquer les boutons. De son côté, le recours collectif remet en question l'efficacité de ces mesures et la conception même des appareils.
Pour l'instant, la Cour ne s'est pas prononcée sur la responsabilité de Samsung. La décision rendue confirme uniquement que les enjeux soulevés sont suffisamment sérieux pour être débattus devant les tribunaux.
Si la responsabilité est éventuellement reconnue, des compensations financières pourraient être accordées aux consommateurs concernés. Le dossier pourrait aussi avoir des répercussions sur les normes de conception d'appareils électroménagers.
Cette affaire rappelle l'importance de demeurer vigilant avec les objets du quotidien. Même un appareil aussi banal qu'une cuisinière peut présenter des risques réels lorsqu'un défaut de conception est soupçonné.
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