Bouleversé, Guy Jodoin s'ouvre sur sa mère et une enfance qui laisse des traces

Invité par Marie-Claude Barrette, Jodoin a senti l'émotion monter dès la première question, reconnaissant que sa mère demeure la personne la plus déterminante de sa vie.

Il décrit une femme vibrante, sensible et d'une grande présence, qui l'a bercé dans les moments difficiles.

L'acteur raconte que sa mère vit actuellement une période plus fragile, ce qui renforce sa proximité avec elle. Il dit ressentir une connexion profonde, faite de regards et de gestes simples, comme lorsqu'il lui flatte les cheveux sans dire un mot.

Il confie que le temps a toujours eu pour lui une immense valeur, expliquant qu'il tente sans arrêt de le cristalliser pour ceux qu'il aime. La vie lui paraît rapide, presque fuyante, ce qui l'amène à chérir chaque instant passé auprès de sa famille.

Guy Jodoin s'est ensuite ouvert sur une partie plus douloureuse de son histoire, marquée par ses grands frères beaucoup plus âgés.

Il dit avoir été souvent bousculé, parfois traité comme un ballon de soccer, une dynamique qu'il comprend aujourd'hui, mais qui a façonné sa carapace.

Cette distance de jeunesse a laissé des traces encore visibles. Malgré quelques tentatives de rapprochement, il avoue que la connexion n'a jamais réellement repris. Pour lui, ses vrais frères sont plutôt ses amis de longue date, ceux qui l'ont accompagné dans les moments importants.

La vie professionnelle, les tournages et les projets nombreux ne facilitent pas les relations, même lorsqu'il souhaite entretenir davantage ses amitiés. Il reconnaît avec franchise qu'il manque de temps et qu'il doit constamment prioriser sa famille et sa santé.

L'échange revient ensuite vers ses parents, aujourd'hui âgés de 92 et 89 ans. Guy Jodoin décrit leur générosité, leur ouverture et leur incroyable réseau d'amis qui les garde entourés et vivants. Il raconte qu'ils ont toujours voulu finir leurs jours dans leur maison, entourés des gens qu'ils aiment.

Un passage particulièrement touchant survient lorsqu'il mentionne la main de sa mère dans son dos lorsqu'il pleurait enfant. Il explique ressentir encore aujourd'hui cette présence, comme une mémoire physique, et dit que désormais c'est lui qui reproduit ce geste tendre auprès d'elle.

Sa voix se brise lorsqu'il parle du « retour du balancier », une façon d'illustrer le cycle naturel de la vie, où l'enfant devient le soutien du parent. Il souligne combien ses parents récoltent aujourd'hui la bonté qu'ils ont semée toute leur existence.