Juste avant Noël, une autre grève est annoncée

Grève des paramédics, services essentiels, décision du TAT : la veille de Noël commence sous une tension bien réelle au Québec.

Mardi, le Tribunal administratif du travail a été avisé d'un débrayage visant des paramédics dans plusieurs régions.

Le dossier touche des entreprises ambulancières privées et des coopératives, dont des noms connus comme Dessercom et Paraxion. Dans ce contexte, le Tribunal a confirmé que les services essentiels prévus sont jugés suffisants.

Dans une décision datée de lundi, le juge administratif Benoît Roy-Déry rappelle que le coeur du service doit continuer. Les quarts de jour, de soir, de nuit et de faction doivent être couverts à 100 %, absences comprises.

Concrètement, les appels d'urgence continuent de se faire normalement, du plus critique au moins pressant. Les appels de priorité 0 à 7 doivent être traités « comme d'habitude », et des ajouts peuvent être autorisés si la situation se complique.

Là où le public risque de le ressentir, c'est surtout dans les transports jugés stables et non urgents. Les appels de priorité 8 sont limités à une plage entre 12 h et 17 h, incluant plusieurs retours à domicile.

Autre changement concret, les paramédics ne feront plus l'inscription des patients à l'hôpital. Les cartes seront remises à l'infirmière au triage, sans collecte d'information pour ouvrir le dossier.

Le préavis d'arrivée au centre hospitalier, le fameux « 10-10 », ne sera plus systématique. Il demeure toutefois prévu lorsqu'il y a urgence ou si l'état du patient exige un avis préalable.

À la veille des soupers de famille, ce cadre vise surtout à éviter une rupture de service sur la route. C'est rassurant pour les urgences, mais ça peut allonger les délais pour des transports moins pressants.

Le Tribunal souligne aussi que ce scénario n'est pas nouveau dans le préhospitalier. À plusieurs reprises, il a déjà conclu que des tâches suspendues, surtout administratives, ne mettaient pas la sécurité publique en danger.

En coulisses, ça reste tout de même un bras de fer, parce que la grève est illimitée sur le papier. Sur le terrain, elle ressemble davantage à des moyens de pression ciblés, avec une continuité stricte des interventions.

Les hôpitaux devront aussi absorber une part de paperasse à l'arrivée des ambulances. Au final, ce sont de petites frictions, mais elles s'additionnent vite quand l'urgence est pleine.

La décision prévoit des personnes-ressources des deux côtés pour régler les problèmes rapidement. Le message est clair : si un point coince, on se parle immédiatement, par souci de sécurité.

Pour la population, la consigne demeure simple : en cas d'urgence, on appelle, et on n'hésite pas. Pour un transport stable, il faudra peut-être un peu plus de patience, surtout en après-midi.

Source: Noovo Info