Pierre-Yves McSween avoue ce qu'il pense sincèrement du salaire des médecins
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De passage à Radio-Canada, Pierre-Yves McSween s'est attaqué à la question sensible du salaire des médecins, au coeur des débats depuis l'adoption de la Loi 2, qui modifie la façon dont ils sont rémunérés.
Pierre-Yves McSween commence par rappeler un fait trop souvent oublié : les médecins ne sont pas des employés, mais des travailleurs autonomes.
Leur rémunération, explique-t-il, repose sur un mélange de trois mécanismes :
Une capitation (un montant fixe par patient, de 8 $ à 164 $, selon son profil de santé).
Un paiement à l'acte (entre 3 $ et 17 $ par intervention).
Un taux horaire d'environ 26 $.
Bref, un système hybride qui tente de refléter à la fois le temps, la complexité et la charge de travail, mais qui, selon Pierre-Yves, ne fonctionne pas toujours de façon juste.
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Avec la Loi 2, Québec souhaite désormais verser les bonifications administratives directement aux groupes de médecine familiale (GMF), au lieu des médecins eux-mêmes.
Un détail, direz-vous? Pas pour les principaux concernés.
Cette mesure pourrait réduire la part directe des médecins, provoquant un certain malaise dans le milieu.
Pierre-Yves explique que cette réforme vise à mieux contrôler les dépenses publiques, mais qu'elle crée une insécurité économique chez plusieurs professionnels :
« Quand on modifie les règles du jeu sans expliquer l'impact réel, on crée de la méfiance. »
L'économiste pointe aussi un risque concret : la désertion de certaines spécialités moins lucratives.
Certains actes médicaux très techniques sont peu payés, malgré les risques et la durée qu'ils exigent.
Dans certains cas, la réforme pourrait entraîner une baisse de rémunération allant jusqu'à 40 %, notamment pour des spécialistes comme les cardiologues.
McSween souligne qu'il faudrait plus de transparence et des outils concrets pour comprendre les effets réels de cette réforme :
« Un simulateur personnalisé permettrait à chaque médecin de savoir exactement ce qui change pour lui. »
Sa conclusion?
Comme il le dit lui-même :
« Réformer, c'est bien. Mais comprendre avant de couper, c'est mieux. »
Source : ConneriesQC
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