Après le dossier d'Air Transat, une autre entreprise déclenche une grève

La grogne s'est installée depuis plusieurs semaines et le climat s'est encore durci après le vote de samedi, où 92,5 % des employés ont refusé la proposition issue du conciliateur.

Les syndiqués rappellent que l'usine joue un rôle central dans l'emballage en carton de produits phares comme Cashmere et Scotties, tout en soutenant aussi des secteurs pharmaceutiques et agroalimentaires.

Ils insistent sur l'importance de leur travail pour l'ensemble des activités de Kruger et dénoncent une offre salariale qui ne suit pas la hausse du coût de la vie, ce qui alimente leur impression d'appauvrissement.

Le message du président du syndicat, Benoit St-Cyr, a été clair ce matin puisqu'il a affirmé que les travailleurs ne peuvent accepter une entente qui ne protège pas leur pouvoir d'achat. La CSN soutient cette position en rappelant que Kruger reçoit d'importantes subventions publiques depuis plusieurs années.

La présidente de la CSN, Caroline Senneville, a souligné que ces aides gouvernementales proviennent notamment des impôts des employés eux-mêmes, ce qui rend la situation encore plus délicate.

Elle estime que Joseph Kruger II, à la tête du groupe, pourrait régler le conflit rapidement s'il accordait une hausse salariale correspondant aux résultats financiers de l'entreprise.

Les syndiqués rappellent que les affaires vont bien, citant l'expansion de la production à Sherbrooke et les préparatifs pour une nouvelle usine aux États-Unis. Ils jugent incohérent de voir ces investissements majeurs alors que l'employeur refuse une amélioration plus marquée des conditions salariales.

Un premier débrayage plus tôt en novembre avait déjà forcé l'usine à interrompre ses activités pendant trente-six heures, ce qui laisse croire que le conflit pourrait encore s'intensifier si les pourparlers n'aboutissent pas rapidement.

Les travailleurs indiquent qu'ils maintiendront leurs moyens de pression tant que l'employeur ne reviendra pas avec une offre qui reflète réellement la profitabilité de Kruger.

Cette grève de sept jours représente pour eux un effort ultime avant d'envisager des actions plus longues. Ils espèrent que l'employeur reconnaîtra la valeur de leur contribution et qu'un compromis acceptable émergera enfin après des semaines de discussions sans avancée notable.

Source : TVA Nouvelles