Christian Dubé lance un puissant message aux médecins sur le plateau de Tout le monde en parle

Il affirme vouloir donner des explications claires aux médecins, « Les médecins ont le droit d'avoir des explications », a-t-il affirmé.

Christian Dubé rappelle qu'il « croît en cette cause depuis plusieurs années », ce qui pose d'emblée un ton d'engagement personnel.

Il précise qu'il a volontairement accepté de « couper son salaire de beaucoup », selon ses propres propos, afin de donner l'exemple et montrer qu'il est sérieux dans son approche.

L'invité a reconnu que la tension est palpable dans le réseau : « On a besoin de temps pour calmer les choses », a-t-il ajouté, soulignant que malgré le dépôt du projet de loi, des ajustements ont déjà été faits.

« On a fait des changements depuis que le projet de loi a été lancé ». Pour lui, la clé est à la discussion : « Je pense qu'on est à la bonne place pour avoir une bonne discussion avec les médecins. »

Lors de l'entretien, l'animatrice Kim Lizotte a remis sur la table les signes d'inquiétude du côté des praticiens : « Plusieurs médecins sont en détresse et ils sont plongés dans un KO », a-t-elle déclaré.

Elle l'a confronté directement : « Est-ce que vous n'avez pas peur de créer un précédent avec cette loi-là ? ».

En réponse, Dubé a donné un exemple concret, notamment en parlant de l'équité femmes-hommes : « Je pense que cette loi-là va aider les femmes », a-t-il déclaré, en mentionnant que l'un des volets permettrait aux médecins - hommes ou femmes - qui souhaitent faire trois jours par semaine de le faire, tout en complétant l'IPS (infirmière praticienne spécialisée) pour alléger le fardeau.

Il dit : « On a besoin de mieux expliquer ce qu'on a fait. Quand on va l'expliquer, les gens vont voir que c'est une autre façon de travailler. »

Parfois nerveux au cours de l'entrevue - le ton et le visage trahissaient une certaine tension - Christian Dubé s'est voulu conciliant et respectueux.

« Je n'ai pas l'intention d'embarquer dans les insultes », a-t-il précisé. Il a rappelé qu'il a « beaucoup de respect » pour la profession et qu'il « a des médecins dans sa famille ».

Il a insisté : « C'est un changement majeur dans la façon de faire. Je leur demande seulement de prendre le temps de bien comprendre et de ne pas prendre de décision précipitée. »

« On les connaît les problèmes du réseau. C'est la dernière grosse étape. Il faut faire ce changement-là. »

Et pour clore son propos de façon forte : « Si quelqu'un pense aujourd'hui que je fais ça pour de la politique, c'est quelque chose que je n'accepte pas. Je le fais parce que j'y crois. »

Même s'il a déjà annoncé qu'il ne sera pas candidat en 2026, il a précisé : « Je ne serai peut-être plus en politique, mais je ne serai pas loin et je ne reculerai pas, parce que je pense qu'on fait la bonne chose. »

Ainsi, Christian Dubé choisit la posture du dialogue et de l'explication plutôt que l'affrontement. Le dossier demeure épineux.

Les médecins omnipraticiens et spécialistes ont déjà brandi des moyens de pression et critiqué l'imposition des indicateurs de performance et d'un cadre obligatoire jugé trop rigide.

Le ministre, de son côté, promet d'expliquer davantage. Reste à voir si cette volonté sincère se traduira en gestes concrets - modifications, compromis, rencontres effectives - et permettra de désamorcer la grogne.