« C'est plus facile de fermer la gueule de quelqu'un que de lui ouvrir.
On dirait une phrase que dirait un prédateur sexuel mais vous comprenez ce que je veux dire.
Mais moi je suis de la mauvaise herbe, je repousse, même si tu m'arroses pas
Pis ça a été de même au secondaire, au CEGEP. Et à l'université j'ai pété ma coche.
J'étais dans mon premier cours d'université. La session coûtait 4000$ que j'ai payé en faisant des toiles que je vendais en porte à porte dans le quartier. J'étais la fierté de ma mère d'avoir été à l'école des grands !
Elle était fière mais aussi très claire sur l'importance de travailler fort et réussir.
En même temps je la comprend, c'est elle qui m'avait acheter 4000$ de toiles.
J'arrive à mon premier cours, on est 200 dans l'auditorium, pis à moment donner, je comprends pas ce que le prof vient de dire et je sais que c'est important, fake je lève la main. Et même le prof est désarçonné.
Y'er comme : « Oui, vous dans le fond ».
Et là j'entends un soupir de 200 personnes.
Et je me lève et je dis : «SI VOUS CONNAISSEZ TOUTE, POURQUOI VOUS VENEZ À L'ÉCOLE ? ALLEZ ENSEIGNER SI VOUS ÊTES PAS CONTENT !»
Donc je suis debout dans l'auditorium avec tout le monde qui me regarde avec le même mépris qu'on regarde quelqu'un qui amène un sac de chip individuel à un party.
Et le prof a fait un sourire et m'a dit calmement : «Allez y madame, posez votre question.»
Et mes amis qui étaient dans ce cours m'en reparlent encore.
Y'a une fille qui m'a dit :
«J'ai toujours eu peur de poser des questions à l'Université pour pas avoir l'air conne.»
Tabarnak, les gens vont à l'école parce qu'ils savent tout ? C'est pour ça que ça fait des professionnels de marde, y connaissent rien parce qu'ils ont pas posé les questions ! »