Olivier Primeau ne mâche pas ses mots concernant les pistes cyclables à Montréal
Crédit photo: Instagram
L'entrepreneur Olivier Primeau, bien connu pour son franc-parler, n'a pas mâché ses mots en s'attaquant à la manière dont les villes de Montréal et Québec déploient leurs pistes cyclables.
Lui-même cycliste passionné, il n'est pas contre les vélos, mais contre ce qu'il appelle une absence totale de planification intelligente, comme le mentionne PetitPetitGamin.
« On est en train de tuer ce qui fait vivre nos quartiers »
Dans un message percutant publié sur ses réseaux sociaux, Primeau expose le fond de sa pensée : les aménagements se font sans réflexion globale, et surtout, sans réelle écoute des citoyens.
Selon lui, on enlève des stationnements, on peint des lignes, on installe des poteaux, puis on appelle ça du progrès.
Le prix à payer, ce sont les commerces de proximité, notamment les restaurants, qui perdent leur clientèle du soir.
« Les familles, les groupes, les personnes âgées, ne viendront pas souper à vélo », affirme-t-il, soulignant que la majorité des clients ne se déplacent pas en bicyclette après 18 h.
Des consultations publiques jugées bidon
Il va plus loin en critiquant les soi-disant consultations publiques, qu'il perçoit comme de simples vitrines :
« Certains élus se prennent pour de grands architectes du vélo et rient presque des préoccupations des commerçants et des résidents. »
Pour Primeau, il est clair que Montréal et Québec essaient de copier le modèle parisien, sans tenir compte des réalités bien différentes de nos villes nord-américaines : moins de densité, d'autres habitudes de déplacement, et une structure urbaine incompatible avec les grandes capitales européennes.
Une vision à revoir
Ce que demande Olivier Primeau, ce n'est pas un retour en arrière, mais une vision équilibrée :
« Ce qu'on demande, ce n'est pas de bloquer le progrès. C'est d'avoir du gros bon sens. »
Il plaide pour une cohabitation harmonieuse entre cyclistes, automobilistes, piétons et commerçants.
Car selon lui, en poursuivant l'imposition de projets mal pensés, on nuit directement à ce qui rend les quartiers vivants : les restos, les petites boutiques, l'ambiance locale.
Comme il le rappelle avec justesse :
« Montréal ne sera jamais Paris. »
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