Fermeture des entrepôts d'Amazon au Québec : développement majeur
Une plainte officielle visant Amazon secoue le Québec, puisque Oxfam America, Oxfam-Québec et la CSN accusent le géant de violer des principes essentiels sur les droits des travailleurs.
Le dossier refait surface moins d'un an après la fermeture brutale de sept centres de distribution québécois, une décision annoncée en janvier 2025 qui avait laissé plusieurs centaines de personnes sans emploi et provoqué une onde de choc partout dans la province.
Deux des organisations plaignantes affirment que cette fermeture n'était pas qu'un choix logistique.
Selon elles, Amazon aurait réagi à la syndicalisation qui prenait forme dans ses installations, notamment à Lachine et à Laval, où des initiatives syndicales avançaient malgré les résistances internes.
Les accusations parlent d'une répression organisée, ce qui place l'entreprise dans une position délicate.
Oxfam America, appuyée par Oxfam-Québec, rappelle qu'Amazon avait déjà été sanctionnée par le Tribunal administratif du travail pour avoir tenté d'entraver l'organisation syndicale à YUL2, ce qui avait soulevé d'importantes questions sur ses pratiques en sol québécois.
La situation se serait amplifiée lors du syndicalisme à DXT4.
La CSN souligne que la formation du premier syndicat canadien chez Amazon à Laval aurait précipité la fermeture complète des opérations au Québec, une décision qui aurait privé 1 700 personnes de leur emploi en plus d'affecter des centaines de travailleurs associés aux services de livraison.
Amazon et les Principes directeurs de l'OCDE sous pression syndicale
Les organisations accusatrices affirment que la conduite d'Amazon contrevient directement aux Principes directeurs de l'OCDE, particulièrement en matière de liberté d'association et de négociation collective, ce qui appelle une intervention internationale urgente.
Elles estiment que les gestes posés relèvent de représailles évidentes.
La plainte demande à l'OCDE de forcer Amazon à participer à une médiation structurée, une étape jugée essentielle pour corriger la situation.
Les groupes demandent aussi la réintégration des travailleurs congédiés, un an de salaire compensatoire et des garanties claires concernant les droits humains en milieu de travail.
Caroline Senneville, présidente de la CSN, souligne que ce cas démontre parfaitement l'utilité des Principes directeurs, parce qu'ils servent à rappeler à l'ordre des multinationales qui dépassent les bornes et qui enfreignent les droits fondamentaux des travailleuses et des travailleurs.
Du côté d'Oxfam-Québec, la directrice générale Béatrice Vaugrante insiste sur le fait que les conditions de travail chez Amazon demeurent préoccupantes.
Elle affirme que les récentes décisions de l'entreprise accentuent les inégalités et nuisent autant aux employés québécois qu'aux travailleurs ailleurs dans le monde.
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