La grève de la STM affecte de plus en plus les commerces et une entrepreneure lance un cri du coeur

Son commerce dépend en grande partie des déplacements en transport en commun. Ses clientes, pour la plupart, se déplacent en métro ou en autobus. Depuis que le service est réduit aux heures de pointe jusqu'au 28 novembre, la réalité est simple : les gens ne peuvent plus venir.

Elle raconte qu'un samedi, où normalement la journée aurait été animée, achalandée, vivante, seules trois clientes ont réussi à se rendre.

Pour une entreprise locale, ce n'est pas un détail. C'est la différence entre une journée normale et une perte financière qui fait mal.

C'est dans ce contexte qu'elle soulève une question que beaucoup commencent à se poser : pourquoi les automobilistes doivent-ils continuer de payer les 150 $ annuels destinés à financer la STM, si le service public en question n'est plus assuré?

Pour elle, ce montant n'est pas symbolique. C'est un geste que l'on fait pour soutenir un service essentiel, mais si ce service n'est plus là, la logique se brise.

Elle rappelle aussi que la STM n'est pas un simple service parmi d'autres. « Vous oubliez que vous êtes un service essentiel », dit-elle, non pas pour attaquer, mais parce qu'elle voit, chaque jour, ce que l'absence du transport en commun provoque : annulations, isolement, pertes, précarité.

Elle interpelle maintenant directement le gouvernement Legault, demandant l'application d'une loi-bâillon pour rétablir le service.

Pendant ce temps, la mairesse presse la STM et le syndicat de trouver une entente avant le 15 novembre, afin d'éviter que l'économie locale continue de s'essouffler.

À qui revient la responsabilité d'assurer la mobilité d'une ville, quand toute la vie quotidienne en dépend?

Source : ConneriesQC